Environ un tiers des français restent réfractaires au bio ou ne se sentent pas concernés.
« C’est une mode », « un truc que les marketeurs ont inventé pour nous faire payer les produits plus chers », « rien de prouvé scientifiquement », disent ces consos.
Un discours « anti » qui s’inscrit à la fois dans une posture de défiance globale (perte de confiance dans les marques et dans les « autorités ») et est motivé par la contrainte économique (critiquer, rejeter ce à quoi on n’a pas accès permet de se consoler et de rester symboliquement dans la course). (Source : étude Green Fox menée pour Lactalis avec Brain Value).
Dans tous les cas, un gisement énorme de consommateurs que les marques vertes, bio et/ou durables doivent convaincre…
Entendu au National Beauty Summit le 13 septembre 2011 à Paris : la cosmétique bio reste une niche, mais est en perpétuel développement (+10 à 15% (selon les pays) par an en moyenne depuis 2008 et dans les années à venir, source Eurostaf).
En même temps, le bio est de plus en plus concurrencé par le local (pour l’alimentaire surtout mais aussi pour la cosmétique). La cible des Nouveaux Bios (nouvellement convertis, moins bien informés que les Militants Historiques) a tendance à amalgamer les deux, voire à préférer le local qui serait tout aussi naturel.
Bref, dans l’esprit des consommateurs, règne toujours une certaine confusion entre le naturel, le bio, le local, l’équitable… confusion entretenue par le juridique et le foisonnement des labels.