Probablement pas.
Tout simplement parce que les consommatrices n’imaginent pas que leur crème de jour puisse être fabriquée en Chine et que globalement elles s’intéressent très peu au process et au lieu de fabrication.
Ce qui compte pour elles, ce sont les « ingrédients ». Et là deux cas de figure :
– Soit ces ingrédients sont « chimiques » , techniques, fruit d’une recherche laborantine, et l’on prèfère oublier, voire l’on occulte, leur lieu de production et leur mode de fabrication « en usine ». On retient finalement des ces ingrédients des promesses d’action, d’efficacité.
– Soit ces ingrédients sont naturels et là, leur traçabilité et leur sourcing intéressent, car une information sur l’origine peut connoter de la sécurité ainsi que des bénéfices émotionnels ou sensoriels.
En bio, quelques marques « pionnières » tiennent des discours sur l’origine locale, française de leurs ingrédients et sont associées à un terroir ou une zone géographique, comme Les Douces Angevines. C’est également le cas pour des marques du conventionnel ancrées dans une région et qui ont développé leur mix autour de l’imaginaire de cette région, comme Caudalie ou Petit Marseillais.
Mais globalement, on n’assiste pas à des prises de parole sur la culture et la fabrication locale des ingrédients cosmétos.
Tout juste, Dior qui commence à nous raconter que sa mauve est récoltée en Anjou dans un « jardin dédié »…