Beauté augmentée, enhanced, improved, broadened.
Hyper prometteur !
Devenir parfaitement belle grâce à la technologie, sans effort, sans limite et sans plus de barrière génétique ! Et cerise sur le gâteau : pour toujours !
Ceci dit : quelle angoisse quand tout le monde sera beau et alors qu’est-ce que ça voudra dire ? Est-ce que la beauté sera encore désirable ? Et peut être que le moche deviendra le nouveau beau ou un signe punk de rébellion ?
Aujourd’hui, la beauté augmentée est là mais pas vraiment là où elle est annoncée : Le photo shopping efficace des applis de maquillage n’offre de beauté augmentée que sur l’écran : on se voit, et c’est bluffant, transformée, mais uniquement en virtuel et uniquement par du maquillage, par définition non définitif.
Une autre beauté augmentée ne dit pas son nom et se pratique au quotidien dans les cabinets de chirurgie et médecine esthétique. Couper, injecter, sculpter, modeler, râper, brûler, stimuler. Pour le moment, on peut augmenter sa beauté, mais on reste prisonnière de sa génétique et la réussite repose sur l’expertise, le geste du médecin plus que sur une technologie ambitieuse.
Next step le corps devient le terrain de jeu de la technologie. On pourra créer, reprogrammer sa plastique, ses volumes, sa structure osseuse, ses cellules souches, faire repousser sa peau grâce aux bio et nano technologies et au génie génétique. Hacker le génome, ça va servir à ça… entre autre.
Mais finalement, on va gagner quoi à se faire augmenter ?
Aux débuts des Booking, Venere, Groupon…. et consorts, c’était cool, tendance et super pratique de les utiliser. On avait l’impression d’être efficaces, malins et on pensait obtenir le meilleur prix… sauf que
Après l’effroi, le business reprend et les premiers chiffres de la consommation sont tombés : en baisse mais pas catastrophique.
Peut-être qu’à Noël, les Français seront plus généreux et plus dépensiers qu’à Noel dernier, tout simplement pour essayer de corriger, compenser la tristesse ressentie par eux et par leurs proches. Parce que ça console de consommer ! Parce que ça fait du bien de faire des cadeaux et d’en recevoir ! Parce qu’il est désormais encore plus important de montrer à ceux qu’on aime qu’on les aime et, qu’on le déplore ou non, ça passe souvent par des achats.
Reste à voir si les Français vont chercher à donner un nouveau sens à leur consommation et comment les achats vont se ventiler. Le mouvement était amorcé avec des achats « locaux », « made in France » ou plus globalement « éthiques ». Peut-être que la violence des attentats va susciter un autre sursaut et inciter les français à re-hiérarchiser une nouvelle fois leurs achats en fonction de priorités nouvelles.
Et à voir aussi si Internet ne sort pas en grand gagnant, la plupart d’entre nous cherchant à éviter la foule et les transports.
Une nouvelle ère de « comfort consumption » ?
Amorce d’un refus de l’hypersollicitation permanente, des connections non stop, d’une surconsommation des réseaux sociaux.
Appel pour le calme, le silence, la quiet attitude, le « je suis pas connecté, je ne dis rien, je suis moi, tout seul dans mon coin, j’assume et j’aime ça et ça ne fait pas de moi un no-life… au contraire, je suis cool ».