Beauté augmentée, enhanced, improved, broadened.
Hyper prometteur !
Devenir parfaitement belle grâce à la technologie, sans effort, sans limite et sans plus de barrière génétique ! Et cerise sur le gâteau : pour toujours !
Ceci dit : quelle angoisse quand tout le monde sera beau et alors qu’est-ce que ça voudra dire ? Est-ce que la beauté sera encore désirable ? Et peut être que le moche deviendra le nouveau beau ou un signe punk de rébellion ?
Aujourd’hui, la beauté augmentée est là mais pas vraiment là où elle est annoncée : Le photo shopping efficace des applis de maquillage n’offre de beauté augmentée que sur l’écran : on se voit, et c’est bluffant, transformée, mais uniquement en virtuel et uniquement par du maquillage, par définition non définitif.
Une autre beauté augmentée ne dit pas son nom et se pratique au quotidien dans les cabinets de chirurgie et médecine esthétique. Couper, injecter, sculpter, modeler, râper, brûler, stimuler. Pour le moment, on peut augmenter sa beauté, mais on reste prisonnière de sa génétique et la réussite repose sur l’expertise, le geste du médecin plus que sur une technologie ambitieuse.
Next step le corps devient le terrain de jeu de la technologie. On pourra créer, reprogrammer sa plastique, ses volumes, sa structure osseuse, ses cellules souches, faire repousser sa peau grâce aux bio et nano technologies et au génie génétique. Hacker le génome, ça va servir à ça… entre autre.
Mais finalement, on va gagner quoi à se faire augmenter ?
On s’est converti au bio, on va faire sa transition au bare footing ?
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Amorce d’un refus de l’hypersollicitation permanente, des connections non stop, d’une surconsommation des réseaux sociaux.
Appel pour le calme, le silence, la quiet attitude, le « je suis pas connecté, je ne dis rien, je suis moi, tout seul dans mon coin, j’assume et j’aime ça et ça ne fait pas de moi un no-life… au contraire, je suis cool ».
Quand un produit a perdu son âme comme la viande, le réhabiliter relève de la prouesse. Et pourquoi ne pas transformer les bouchers en performers et la viande en piece of art ?