Quand un produit a perdu son âme comme la viande, le réhabiliter relève de la prouesse. Et pourquoi ne pas transformer les bouchers en performers et la viande en piece of art ?
La manière américaine est smart : ne proposer désormais que de la viande ultra sélective et mettre en scène la matière viande d’une manière spectaculaire et humoristique.
Autour de la viande, se construit une esthétique plastique, colorielle (ultra rouge vif sur contraste de blanc brillant!) et scénique, théatralisant des bouchers affichant des mines triomphantes, un arsenal de couteaux effrayants et des morceaux de viande en trophées !
Example ci contre: les bouchères Lindy and Grundy à LA. Elles ont ouvert leur boucherie il y a un an et proposent une viande bio uniquement produite dans un rayon de 150 miles. Leur partenariat avec des « ranchers » organic voisins leur permet de skipper les intermédiaires et d’assurer une traçabilité fiable. Elles pratiquent le « nose-to-tail butchering » ce qui consiste à valoriser toutes les parties d’un animal pour produire le moins de déchets possible.
Une manière d’appréhender la viande qui se répand de Brooklyn à LA et qui présente une alternative fun et qualitative au « traitement » de WholeFoods qui depuis 2008 met en scène sa viande dans des vitrines en hauteur (un peu à la manière Nespresso…) d’une manière très sérieuse, froide et légèrement hautaine qui peut être impressionnante et positionner le rumsteak comme un produit de luxe.
Pour le plaisir, encore un peu de Meat Art… (notez l’accessoirisation des chaines et des tatouages…)