Croisés dans la rue et dans le milieu « agences », une meute de barbus. Pas des barbus crados bien sur, non, des barbus pointus, avec la juste barbe, pas trop fournie, mais dense et surtout bien taillée comme il faut.
La barbe de Chabal, c’est finito, ça transpire plus la barbe.
L’attribut barbistique est hyper clean, hyper groomé. Messieurs, Kiehl’s s’occupe de votre barbe. Philips propose le sécateur à barbe. Bientôt l’après shampooing pour barbe siliconée ou le coloring pour barbe. Bref les mâles se barbirisent et le marché de la barbe pousse (soupir).
Et la barbe aussi, elle pousse : on aurait vu de longues barbes par ci par là dans le Haut Marais et sur les podiums (frisson).
Avec une nouvelle loi remarquable axée sur le principe de la proportionnalité inversée: plus la barbe est longue, plus le motif du pull est floral ou girly…
De toujours marqueur de masculinité et de distinction sociale, la barbe continue à poser son homme. Et elle dénote aujourd’hui une posture : une ouverture à son animalité, sa masculinité, une certaine décontraction nonchalante… dans un cadre assez conventionnel somme toute et une adhésion à des codes marketing.
La Barbe ! c’est aussi une association activiste féminine qui a toute notre sympathie. Bref, après la tendance des femmes qui ne se lavent plus les cheveux (les no-poo), la tendance des hommes qui cultivent leur barbe, ça fait réfléchir…
Merci à Valentine Pétry de l’Express Styles pour son inspiration !